De 1993 à 2000, Christine Crozat trouve dans les paysages qu’elle traverse régulièrement en TGV, les sujets de ses dessins et de ses photographies. Ses œuvres sont marquées par une réflexion sur l’espace et le temps qui fragmentent sa perception des choses, du monde et du corps. Elle propose ainsi les morceaux que sa mémoire enregistre, préférant suggérer un instant poétique que de donner à voir une totalité.
Chez elle, le corps constitue une véritable source d’inspiration comme en témoignent les portraits photographiques de pieds de ses amis ou les sculptures de dents qu’elle réalise en céramique. Elle s’inspire du quotidien qu’elle rend à la fois mystérieux, inquiétant et amusant.
Raphaël Brunel, Revue du Centre National des Arts Plastiques, 2009